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14-16 octobre 2022

La m/f au Salon de la Revue

Une occasion de nous voir pour les parisien·ne·s d’entre vous : comme chaque année, le fourbi aura son stand tout au long du 32e Salon de la Revue qu’organisent, le week-end prochain, nos amis et soutiens de l’association Ent’revues, le journal des revues culturelles.

Nous aurons le plaisir d’y présenter notre dernier numéro, à peine sorti de chez l’imprimeur. Mais le Salon de la Revue, c’est avant tout une occasion parisienne unique de découvertes, de rencontres et d’échanges dans le milieu toujours actif et résistant (dans tous les sens du terme) de la revue culturelle francophone. Durant un long week-end, près de 270 revues et exposants s’y côtoieront, parmi lesquels le fourbi compte nombre d’amitiés anciennes et futures.

La manifestation a lieu en plein centre de Paris, dans le bel espace de la Halle des Blancs Manteaux, et l’entrée est libre. Si vous vous trouvez dans les parages, vous auriez tort de ne pas pousser ses portes, ne fût-ce que pour jeter un coup d’œil à une offre qui témoigne assez de la vitalité du secteur, et venir nous dire bonjour.

Ajoutons que le Salon s’accompagne d’un passionnant cycle de tables rondes dont le programme, vivement conseillé, est à découvrir ici. Le samedi à 18 h, notre ami André Chabin participera notamment à un hommage à la revue nizanienne Aden, qui fête cette année ses vingt ans — on imagine ce qu’ils auront à en dire.

Au plaisir, donc, de vous croiser là-bas.

 

32e Salon de la Revue

Vendredi 14 octobre : 20h-22h
Samedi 15 octobre : 10h-20h
Dimanche 16 octobre : 10h-19h30

Halle des Blancs-Manteaux
48, rue Vieille-du-Temple
75004 Paris

 Rambuteau (11) | Saint-Paul (1)
Entrée libre
> Détails

Octobre 2022

Parution du n°14.

X est en bouclage et annoncé pour l’automne. Les souscriptions sont d’ores et déjà ouvertes : jusqu’au 12 octobre, précommandez notre quatorzième livraison à tarif réduit (13 € par exemplaire contre 15 € en librairie, frais de port réduits à 1 €) : nous vous expédierons la revue par courrier peu avant sa parution officielle.


numéro 14

(Sommaire définitif)  Anonymes oulipiens (L’ de l’Oulipo) / Sextine  Annie Lulu / Handa  Noëlle Rollet / Sans les mots  Joëlle Dubois / You are not alone (Peintures)  Anthony Poiraudeau / Ex-fan des nineties  Antoni Casas Ros / Le X saisi dans sa course folle vers la révolution  Gabriela Trujillo / Avatar : Bel ami  Fanny Taillandier / X vs X — Stéphane Mallarmé versus XXXTentacion  Amélie Guyot / Par-delà le syndrome de l’X fragile (Poésie)  La mf / Conversation avec Ovidie, putain savante  Nolwenn Euzen / L’oubli nous appartient (Interstice à présent de tous les temps)  The Anonymous Project (dir. Lee Shulman) / Heads Up (Photographies)  Simon Kohn / Couic  Hélène Gaudy / Tintin  Zoé Balthus / Kâmasûtra, le mal-aimé  Hugues Leroy / Exercices de vide  Victor Malzac / La Javel  Frédéric Fiolof / Les corps traversés 

La m/f n°14 mf_14 15 Add to Cart

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S'il devait n’y avoir qu’un seul sujet fourbiesque, reflétant l’éclectisme de la revue, son goût pour les chemins de traverse, ce serait sans doute celui-ci. La lettre-carrefour s’ouvre à de multiples niveaux de sens, parfois hétérogènes, mais tous ont trait, au fond, à la part maudite de l’humain, au regard de certitudes ou de conventions trop confortables. Le X, sous quelque forme que ce soit, marque la frontière entre le familier et l’inconnu.

Anonymat, questions de genre, pornographie, spéculations théoriques ou abstractions techniques : autant de questionnements qui débordent ou décentrent l’expérience humaine partagée, offrant à la littérature l’un de ses territoires de prédilection. Nos contributeurs, membres de la rédaction aussi bien qu’invités, s’y sont aventurés, comme toujours, en toute liberté subjective.



chutes de queer

Il sera, d’entre autres, question du sexe et de ses figurations. Romancière et spécialiste de cinéma, Gabriela Trujillo nous livre le récit au scalpel d’une liaison amoureuse, saisie au prisme de l’image pornographique. Avec Kâmasûtra, le mal-aimé, Zoé Balthus, infatigable voyageuse du fourbi, nous envoie d’Inde une variation érudite autour de ce texte millénaire — l’une des premières philosophies de la sexualité — que l’Occident, tout à ses rêves d’exotisme, s’est toujours empressé de méconnaître.

Ce numéro était aussi l’occasion de prendre des nouvelles d’Ovidie, « putain savante » dont le parcours — actrice à succès de films porno, puis réalisatrice émancipée de films pour adultes féministes, enfin thésarde et essayiste — n’a cessé de secouer l’establishment patriarcal et le féminisme lui-même, sous le signe d’un militantisme radical, combatif et inquiet. La m/f l’a rencontrée pour un entretien passionnant — où elle revient, entre autres, sur les défis posés au féminisme pro-sexe à l’heure de la tempête Me Too.



vivre et mourir sous X

D’autres contributeurs se sont risqués dans les marges de la langue, du social, de l’Histoire : Nolwenn Euzen interroge la part obscure du langage ; Noëlle Rollet relit le roman Soundtrack, du Japonais Hideo Furukawa, robinsonnade désespérée et uchronie radicale où le silence et l’anonymat, dans la violence d’une métropole dévastée, affirment une autre façon d’être au monde.

Hélène Gaudy nous fait rencontrer deux hommes : l’un a un nom, Auguste Thin, l’autre n’en aura jamais : c’est le soldat inconnu, que le premier fut chargé de « choisir ». Fanny Taillandier confronte le destin de Mallarmé, auteur du sonnet en X, à celui du rappeur XXXTentation, abattu en pleine rue, à l’âge du 19 ans.

Pour d’autres encore, le X se fait intime, spéculatif ou technique — sans pour autant se déprendre de cet au-delà qu’il ne cesse de connoter.

La Javel, texte brûlant du jeune poète Victor Malzac, nous parle d’un X qu’on peut être tenté de boire, quand certains souvenirs remontent à la surface…

Au carrefour de la typographie et de l’illustration, Antoni Casas Ros nous revient pour évoquer « l’homme en X » ou L’Homme Nouveau d’EL Lissitzky (1920), œuvre séminale de l’avant-garde russe, et le parcours pictural de cet artiste résolu à porter la révolution jusque dans les formes.

Annie Lulu s’intéresse à une curieuse croix de cuivre, utilisée autrefois comme monnaie dans ce qui est devenu la République Démocratique du Congo. De nos livres, explique Hugues Leroy, l’ordinateur ne comprend que des X et des Y, ce qui ne l’empêche pas de les lire, et de savoir nous imiter au point de nous confondre : la littérature ne serait-elle que l’expression la plus aboutie du vide qui nous habite ?



générations

Anthony Poiraudeau livre un autoportrait en membre (tardif, précise-t-il) de la « génération X », ce groupe démographique incertain qui succède aux enfants du baby-boom. L’angle lettriste ne pouvait pas manquer d’inspirer nos amis de l'Œil de l’Oulipo, contributeurs réguliers du fourbi depuis ses débuts. Ils nous donnent ici une sextine composée à six mains, que le collectif signe naturellement d’un X.

Du côté des arts visuels, le fourbi ouvre ses pages à la jeune plasticienne belge Joëlle Dubois, dont l’univers graphique a inspiré à notre graphiste Christophe Burine l’habillage de cette quatorzième livraison. Joëlle Dubois dynamite les canons du nu académique et leurs implicites masculinistes, pour réinventer quelque chose comme l’érotique décomplexée de sa génération. Dans des couleurs acidulées rappelant les couvertures des romans de gare d’autrefois, elle exalte la beauté de corps « ordinaires » ou hors normes, échappant en tout cas aux canons de la mode : beautés grisonnantes ou velues s’y exhibent fièrement sous le regard complice de smartphones qui se substituent aux miroirs du nu baroque.

Nous reproduisons aussi des clichés de la fascinante collection The Anonymous Project, à l’initiative du cinéaste Lee Shulman, qui sauve des brocantes ou des greniers les photographies amateur et familiales de personnes oubliées — nous poussant à nous interroger sur le sens actuel de ces images, et leur rapport à notre mémoire collective. Nous avons demandé au photographe Simon Kohn (voir ses Avrils, dans notre n°11 en ligne) de préfacer ce portfolio.

En souscrivant aujourd’hui , vous soutenez la trésorerie de la revue tout en bénéficiant de tarifs réduits par rapport au prix public. Vous réglez par carte de crédit, et les transactions sont entièrement sécurisées par notre partenaire PayPal. Vous pouvez également nous adresser une commande par courrier, en réglant par chèque bancaire.