la rue prolongée au premier étage
sur un balcon
sur l’avenue
au sous-sol
face à un mur
dans dix mètres carrés
dans la vie passée
à peine du futur
retour mise au carré de la vie lente
enfants vivants des vols de mouches
l’attente
hors
de soi
retour
le périmètre engagé
la raison du futur
dehors est dedans
dedans est dehors
masse de voix de présences
par murmures retrouvés
à la fin des photos d’enfance
les rêves de quoi
un temps sans honte
et sans morts.
La terre sort du sol par fleurs
l’espace son absence
dehors comme toi
juste une idée
un instant vierge.
Imaginer le désert des rues des villes et quelques piétons
les renards les loups les ours dans une liberté de parenthèse
dans un ciel clair et une eau limpide
l’humanité fantôme
les mains vers le sol
silence mais vivre sans exister
silence mais puissance et doute
petit ver se tortillant
sur la glaise et dans la chair. 

Bandeau : © Pierre Escot